Revenons à nos, ou plutôt “notre” Golden Glow – Pierre Hall en est l’unique inspirateur, même s’il s’entoure d’un groupe pour les lives. Aussi joyeux qu’A Certain Ratio, Stockolm Monster et Section 25 réunis, “Tender is the Night” donne même de prime abord l’impression bizarre d’écouter de la “cold” / new wave millésimé mid 80′s, avec son froid, un peu mat, limite glaçant, que n’aurait pas renié Martin Hannet. Des conditions un peu roots d’enregistrement nocturne en 4 pistes vintage n’y sont pas pour rien. Avec un peu du souffle d’époque qu’on ne retrouve plus trop avec le numérique! Evidemment ce n’est ni une re-édition, ni une compilation. En quelques écoutes, on se prend complètement dans les filets du monsieur. L’impression initiale s’inverse et l’aspect plus brit/shoegaze pop prend clairement l’ascendant. La veine Feltienne (référence au titre “Sunlight Bathed The Golden Glow“) prend tout son sens, et d’ailleurs plus globalement l’album se veut une sorte d’hommage au défunt groupe de Birmingham. Un éblouissant melting pot de la pop anglaise des dernière décennies donne “Start Again“. C’est marrant qu’un anglais d’origine Mauricienne et de Triniad par ses parents et Mancunien d’adoption fasse une des plus convaincantes synthèses des 30 dernières années de la pop anglaise. “Tender Is The Night” commence même par un quasi tube “Adore Me” qui résume bien l’esprit général pré-cité. En général les chansons de Pierre Hall sont assez simples, avec jeu de guitare sobrement efficace, des mélodies subtiles comme sur les plus pop "Books", "Streetligter" et "Locked Inside". Cette dernière sans doute très autobiographique – apparemment le pauvre s’est retrouvé enfermé en convalescence plusieurs mois chez lui après un sévère carton en voiture. Pas étonnant que ça ne soit pas le disque le plus dansant de la saison. Cet album est finalement beaucoup plus catchy que son côté minimaliste laisserait penser. Parfaite bande son pour la rentrée. Si tous les accidentés font des disques aussi bien, les groupes en pleine forme ont du souci à se faire. Seul contre indication “médicale”, il est à déconseiller aux ayatollah d’une production super léchée. - Popingays |